Quelles perspectives pour les marchés ?
Au moment d’aborder le dernier trimestre d’une année 2024 contrastée, où la lutte contre l’inflation aura donné le ton, penchons-nous avec objectivité sur l’état économique des trois grandes zones géographiques susceptibles de doper la croissance mondiale : La locomotive Chinoise, le géant américain et notre vieille Europe.
Le vaste plan de relance annoncé en Chine à la fin du trimestre dernier marque un tournant dans l’actualité économique de la zone, en 2024. En surpassant les attentes des investisseurs les plus optimistes, il a engendré un puissant mouvement de hausse des actions chinoises entrainant dans son sillage l’ensemble des places financières, y compris les émergentes. La volonté Chinoise d’atteindre son objectif de croissance de 5% cette année s’est traduite à la fois par des mesures monétaires de baisses de taux, financières grâce au soutien apporté à la bourse locale, économiques via l’aide apportée à un secteur immobilier toujours fragile, et même fiscales avec des allègements d’impôts à destination des ménages et des entreprises.
Tous les analystes mondiaux attendaient des décisions fortes de la part du gouvernement après une année 2023 où la croissance Chinoise aura été parmi les plus faibles depuis 1990. Compte tenu des difficultés structurelles de la zone, il est bien difficile, à ce stade, d’estimer l’impact de ces annonces en termes de croissance économique. Pour le moment, les signaux envoyés par les autorités ont été positivement accueillis par les marchés et on note surtout un vrai changement de ton de la part du gouvernement. Il est cependant un peu tôt pour mesurer l’impact de ces décisions sur nos portefeuilles, mais nous pouvons raisonnablement imaginer qu’après trois années de baisse consécutives, le point bas du marché Chinois ait enfin été atteint. Il ne faut pourtant pas s’enflammer trop vite car la confiance des ménages reste faible (86 contre 120 pré-Covid), le chômage des jeunes est toujours élevé et on constate une nouvelle chute des prêts immobiliers hypothécaires en dépit du fort soutien monétaire. Le pays reste très fragile !
Dans le même temps, force est de constater que l’économie US va plutôt bien. Malgré une légère hausse des chiffres du chômage, les dernières données économiques sont plutôt favorables comme en attestent la révision haussière du PIB et le niveau encore élevé de la consommation des ménages. Dès lors, les performances du Dow-Jones et du Nasdaq (respectivement +12% et +19% au 30 septembre 2024) se justifient pleinement. La crainte d’une éventuelle entrée en récession s’éloigne et la récente baisse des taux devrait encore booster l’économie. Comme espéré dans les scénarii les plus optimistes, l’atterrissage en douceur est un pari que la Fed devrait logiquement finir par l’emporter. En août, l’inflation annuelle est tombée à 2,5 %, contre 2,9 % en juillet, son plus bas niveau depuis février 2021. Pour mémoire, cette inflation avait effectivement atteint un sommet de 9,1 % en juin 2022, stimulée par la reprise post-pandémie mais aussi par la guerre en Ukraine.
C’est plutôt en zone euro que les doutes s’installent à la fois sur la réalité de la croissance, la stabilité politique et le poids grandissant de la dette. Les deux locomotives de la zone, la France et l’Allemagne sont particulièrement à la peine. L’Insee, dans sa dernière note de conjoncture, table sur une croissance française annuelle de 1,1 % cette année, soutenue essentiellement par le rebond d’activité généré par les Jeux olympiques. De plus, depuis la dissolution de Juin dernier, les chefs d’entreprise s’inquiètent des prochaines orientations politiques et, en août, le climat des affaires restait inférieur à sa moyenne historique. La nomination de Michel Barnier à Matignon, a semblé momentanément rassurer les milieux d’affaires, mais les équilibres restent fragiles.
Le montant des dettes et l’état des finances publiques inquiètent tous les observateurs. Dans ce contexte, l’Hexagone fait figure de mauvais élève de l’Union Européenne, avec un taux d’endettement de 112% du PIB, loin au-dessus de la moyenne de la zone euro, établie à 89%. La France monte donc sur le podium des pays les moins vertueux en la matière, derrière la Grèce et l’Italie. Il faut donc là encore rester extrêmement prudent et sélectif dans le choix de nos valeurs européennes si nous voulons éviter de sérieuses déconvenues.
La conjoncture n’est pas simple à lire et à anticiper dans ces trois zones fondamentales pour l’économie mondiale. Elles ont actuellement des perspectives de croissance inégales, des dynamismes radicalement différents et des facteurs de risques politiques et géopolitiques qui leur sont propres. Les élections américaines, la probable invasion de Taïwan, les suites de la guerre en Ukraine et au Moyen-Orient, la montée des extrêmes en Europe sont autant de facteurs qui vont encore compliquer la donne dans les mois à venir. Dans ce contexte délicat, toute l’équipe de Vauban Patrimoine se tient à votre disposition pour vous aider à faire les meilleurs choix d’allocations et vous accompagner dans la gestion de vos portefeuilles et contrats.
Stéphane Lenoir
Le support du trimestre : Axiom Obligataire
Axiom Alternative Investments est une société de gestion française créée en 2009, aux lendemains de la crise financière de 2008. La régulation accrue qui s‘en est suivie a profondément modifié l’environnement bancaire. Axiom AI a été fondé par des gérants possédant une forte expertise du secteur financier européen et de son cadre réglementaire, en constante évolution. La société gère une gamme de fonds qui couvrent tous les instruments émis par les institutions financières européennes et plus spécifiquement les obligations financières. Cette typologie d’obligations bénéficie d’un facteur réglementaire favorable qui oblige les banques à abaisser leur profil de risque et à se recapitaliser pour éviter une nouvelle crise financière.
Axiom Obligataire est un fonds investi sur les obligations subordonnées bancaires. Ces titres sont plus risqués que les obligations classiques car ils ne sont pas prioritaires en cas de liquidation d’une société. De plus, sous certaines conditions ces obligations peuvent arrêter de payer des coupons. Ce genre d’obligation a généralement une notation plus dégradée (inférieure) que celle de son émetteur. Ainsi le risque est supérieur mais le rendement l’est aussi.
Après une année 2022 très difficile pour l’ensemble des obligations (-12,65% pour le fonds), il a offert +6,92% en 2023 et encore +9,87% depuis le début de l’année 2024 (performances au 18/09/2024, source Morningstar). Axiom Obligataire fait partie des fonds que nous recommandons chez Vauban Patrimoine il est éligible dans la plupart des contrats d’assurance vie que nous proposons.
Julie Roussenque
EN BREF
42.217 €…
C’est ce que représente la dette publique et ses intérêts par français d’après l’INSEE. Un record !
214.980 €…
C’est le patrimoine moyen par habitant en France Un niveau de patrimoine qui place le pays au dixième rang mondial (Source : Allianz).
46.1%…
La France est championne du Monde de la pression fiscale avec un taux de prélèvement de 46.1% du PIB, juste devant la Norvège (44.6%) et la Suède (41.3%).
LES PRINCIPAUX INDICES DU 01 JANVIER AU 30 SEPTEMBRE 2024
LES INDICES BOURSIERS
CAC 40 + 1.23 %
SBF 120 + 0.86 %
DOW JONES + 12.31 %
NASDAQ 100 + 19.22 %
EUROSTOXX 50 + 10.59 %
LES PLUS FORTES VARIATIONS DU CAC 40
depuis début d’année
SAFRAN + 32,38 %
STMICROELECTRONICS – 27,21 %
LES TAUX D’INTÉRETS
EURIBOR 3 MOIS + 3,28 %
OAT 10 ANS + 2,93 %