Nouveaux contrats retraite : Il est urgent d’attendre !
LES PRINCIPAUX INDICES DU 01 JANVIER 2019 AU 30 SEPTEMBRE 2019
LES INDICES BOURSIERS
CAC 20.02 %
SBF 120 19.12 %
DOW JONES 15.39 %
NIKKEI 8.70 %
EURO STOXX 18.93 %
LES PLUS FORTES VARIATION DU CAC EN 2019
ST MICRO ELECTR 42.01 %
Arcelor Mittal -28,85 %
LES TAUX D’INTERETS
EURIBOR 3 MOIS -0.412 %
OAT 10 ANS -0.28 %
Après un premier semestre 2019 socialement très agité, marqué par une forte mobilisation populaire, nous vivons une rentrée de septembre plutôt calme pour le moment… Il y a fort à parier que cette relative bienveillance ne dure pas longtemps et que nous assistions rapidement au retour des gilets jaunes dans nos rues et autour de nos ronds-points. En effet, conformément aux promesses de campagne du candidat Macron, le gouvernement a décidé de s’attaquer à l’épineuse question des retraites, toujours propice au déclenchement de mouvements sociaux d’envergure. Au menu de cette réforme, de nombreux sujets « polémiques » vont être abordés : l’allongement des durées de cotisations, l’âge légal de départ, la fin des régimes spéciaux et le passage à une retraite par points. Cette réforme devrait donc sonner le glas des 42 régimes spéciaux de retraite et favoriser un système « universel », plus juste où chaque euro cotisé donnera à tous les mêmes droits.
Il ne faut cependant pas être dupe… L’objectif final, clairement avoué, est de combler le déficit de 10 milliards d’euros entre cotisations et prestations, En conséquence, les mesures proposées seront nécessairement moins favorables et se traduiront inévitablement par une augmentation des cotisations et une baisse des prestations.
Dans cet esprit, les supports de retraites complémentaires volontaires auxquels nous avons tous adhéré, prennent encore plus d’importance. Or, tous les produits actuels de préparation et d’amélioration de la retraite (Article 83 du CGI, Madelin, Perp, Perco…) seront remplacés par les nouveaux Plans d’Épargne Retraite (PER) offrant de nouvelles opportunités et leur lot de contraintes. Quelle attitude adopter face à ce changement ?
Concrètement, cela se traduira par la création de trois nouveaux produits, destinés à remplacer tous ceux mis en place depuis de nombreuses années. Leur commercialisation débutera au cours du dernier trimestre de l’année, dès que les décrets d’application auront été publiés.
Dès lors, il est légitime de s’inquiéter du sort réservé à nos anciens contrats.
Tout d’abord, même si les dispositifs actuels ne seront plus commercialisés à partir du 1er octobre 2020, ceux mis en place avant cette date continueront de fonctionner dans leurs conditions initiales. Il n’y aura aucune raison de prendre des décisions rapides, mais il conviendra d’agir sereinement, de prendre un peu de recul et d’analyser, dans chaque situation quelle sera la meilleure solution. Par ailleurs, les nouveaux dispositifs donneront la possibilité aux épargnants de transférer l’épargne figurant sur les anciens contrats vers ces nouveaux produits, que ce soit à titre individuel ou dans le cadre de l’entreprise. Il sera donc urgent d’attendre et de voir l’évolution des nouveaux supports sans céder aux chants des sirènes des banquiers et assureurs qui chercheront à nous attirer dans leurs nouveaux filets.
La sortie en capital : une fausse bonne idée ?
Quel que soit le support, l’épargne constituée pourra être débloquée avant sa retraite en cas d’accidents de la vie (comme aujourd’hui) mais aussi, et c’est nouveau, pour l’achat de sa résidence principale. Cela peut dépanner ou améliorer un éventuel apport lors d’une acquisition mais nous sommes loin des problématiques de retraite…
Au moment de la liquidation de ses droits, les épargnants auront le choix de percevoir ces montants sous forme de rente ou de capital (ce qui n’est pas toujours le cas aujourd’hui, notamment pour les contrats Madelin). C’est une réelle évolution dans l’esprit du législateur car la sortie des contrats retraite s’effectue généralement en rentes. Cette innovation pourrait séduire un grand nombre de nos clients qui privilégient systématiquement le capital et auraient ainsi la possibilité une fois à la retraite, de réorienter leurs actifs vers de l’immobilier ou de l’assurance vie par exemple. Mais Le jeu en vaut-il la chandelle ? Pas sûr ! Nous attendons encore des précisions sur la fiscalisation de ces capitaux, mais il est d’ores et déjà acquis qu’ils seront imposés à l’impôt sur le revenu et à la flat tax pour les plus-values.
Il faut profiter de l’ouverture du grand chantier de la retraite et des opportunités qui vont se présenter pour faire un point global sur votre futur niveau de vie. De combien aurais-je besoin ? Combien vais-je percevoir de revenus (loyer, intérêts et pensions) une fois à la retraite ? Quel effort dois-je faire aujourd’hui et quel montant consacrer chaque mois pour atteindre mon objectif ? Tous les réseaux bancaires et d’assurance vont s’empresser de proposer des supports innovants et performants mais il conviendra d’analyser froidement et individuellement sa situation. N’hésitez pas à nous solliciter… Toute l’équipe de Vauban est là pour vous y aider.
Stéphane Lenoir
Quelle est la meilleure destination pour prendre sa retraite ?
Lisbonne ? Marrakech ? Barcelone ?
La banque Natixis vient de publier le palmarès des meilleures destinations pour les retraités. Pour ce faire, elle a étudié une série de facteurs dans quarante-quatre pays développés, qui couvrent à la fois les besoins financiers, les infrastructures sociales et de santé et la qualité de vie. Et le vainqueur est… L’Islande. L’île est en effet le pays où les retraités ont les conditions matérielles les meilleures au monde, juste devant la Suisse et la Norvège en troisième place. Le top 5 est complété par l’Irlande et la Nouvelle-Zélande. Le climat ne fait donc pas tout !
La France n’arrive quant à elle qu’en vingt-deuxième position et chute un peu plus chaque année. Si le système de santé français est l’un des plus efficaces au monde, en quatrième position dans le palmarès global, les conditions d’investissement sont considérées comme mauvaises pour Natixis et le niveau de vie des retraités est en baisse. La France obtient même la pire note mondiale concernant la pression fiscale, avec un score de 1 sur 100. Cela se passe de commentaire…
EN BREF
3,2%
C’est le taux de croissance mondiale prévu pour cette année par le FMI, qui a abaissé ses prévisions de 3,3% à 3,2% pour 2019 et de 3,6% à 3,5% pour 2020. Les tensions commerciales entre Américains et Chinois sont tenues pour principales responsables de ce ralentissement.
2023
Le ministre de l’Action et des comptes publics, Gérald Darmanin, a annoncé dans un tweet récent que la taxe d’habitation serait bien supprimée pour tous, y compris pour les plus aisés, en 2023.
1.000.000
Il s’agit, selon une estimation de « Meilleurs Agents », du volume de transactions immobilières que devrait totaliser l’Hexagone cette année. Ce volume marquerait un nouveau record s’il devait être atteint. Sur les 12 prochains mois, le site envisage par ailleurs une hausse moyenne des prix de 1,5%